Quasiment impossible à estimer, le nombre d’adaptations des aventures du célèbre détective sur le petit et grand écran s’élèverait à plus de 250. Il faut dire que, depuis sa création en 1887 par Sir Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes a fasciné les « Holmesian » du monde entier. Quand les habitués de l’univers de Doctor Who, Mark Gatiss et Steven Moffat, ont décidé d’adapter ses enquêtes dans un cadre contemporain, certains craignaient qu’il s’agisse d’une série opportuniste souhaitant surfer sur le succès du film de Guy Ritchie.

Cependant, les spectateurs ont été rassurés dès la diffusion du premier épisode. Dès sa seconde saison, Sherlock a été reconnu comme l’une des meilleures adaptations de l’homme à la pipe. Depuis la diffusion de son dernier épisode en 2017, un mystère plane encore et toujours : la série aura-t-elle une suite ?

Le dernier problème

Sans trop en révéler sur la fin de la quatrième saison, la boucle semblait être bouclée dans les dernières minutes de The Final Problem. Cet ultime épisode pouvait très bien sonner la fin de l’histoire d’Holmes et Watson. Il se terminait sur un arrêt sur image devant une rue londonienne du nom de « Rathbone Place ». Un hommage parfait à l’un des premiers interprètes du détective à l’écran (mais aussi la première version contemporaine de l’enquêteur) : Basil Rathbone.

Mais avions-nous pour autant affaire à un point final ? Cette même image pouvait être au contraire annonciatrice d’une suite imminente, alors que nos héros s’élançaient vers l’aventure. Tout était question de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.

Les deux créateurs se sont avérés délibérément cryptiques quant à l’éventualité d’une suite par le passé, mais Steven Moffat a réveillé l’espoir des fans en répondant à une interview du site Deadline, ce 15 avril. Il a déclaré qu’il aimerait « en faire un film, mais réussir à réunir tout le monde est vraiment difficile ». Il a poursuivi en expliquant que, si les journalistes souhaitaient avoir une réponse concrète au sujet de l’avenir de ce long-métrage, « il faudrait poser la question à Benedict [Cumberbatch, ndlr] et Martin [Freeman, ndlr] ».

Son cocréateur, Mark Gatiss, avait quant à lui déclaré en juillet au journal The Guardian que poursuivre la série au cinéma était la chose la plus naturelle à faire, mais que « les personnes s’imaginent qu’il suffit d’agiter une baguette magique, alors que c’est incroyablement difficile d’intéresser suffisamment les gens et de faire un film ». Il s’est alors remémoré une conversation avec le cinéaste Edgar Wright (l’homme derrière Shaun of The Dead, Baby Driver ou plus récemment Last Night in Soho) qui devait initialement faire le film Ant-Man pour le MCU : « Il a mis huit années de sa vie là-dedans pour que ça ne se fasse finalement pas. Huit ans, c’est presque une décennie ! »

‘The Motive and the Cue’ star Mark Gatiss, nominated for ‘Best Actor’ at the #OlivierAwards, talks about his new TV show ‘Bookish’ and returning to the Sherlock Holmes world pic.twitter.com/fyj4CIXNn7
— Deadline Hollywood (@DEADLINE) April 14, 2024

L’envie est donc bien présente, mais celle-ci n’est hélas pas suffisante pour concrétiser un tel projet. Aurons-nous un jour droit à un Sherlock : 20 ans après ? C’est en tout cas ce sur quoi plaisantaient les deux scénaristes britanniques à l’époque de la diffusion de la saison 2. Ils expliquaient fantasmer sur l’idée de retrouver un jour nos héros, quand ils auront l’âge initial des personnages qu’ils interprètent, bien plus âgés dans les livres qu’au début de la série.