Du 2 au 5 mai, les meilleurs cavaliers de dressage ont rendez-vous à Compiègne (60) pour son traditionnel CDIO5*, où l’équipe de France sera bien évidemment de la partie. Jean Morel, sélectionneur des Bleus, revient sur l’importance de ce rendez-vous dans la préparation aux Jeux olympiques de Paris 2024.

En 2024, Compiègne est le deuxième des cinq rendez-vous du circuit Coupe des nations de la FEI et en cette année olympique, elle prendra une dimension supplémentaire. En effet, les concurrents du CDIO5* évolueront sous le regard avisé de Raphaël Saleh, président du jury, ainsi que des juges qui l’accompagneront l’été prochain dans les jardins du Château de Versailles. De quoi peaufiner ses réglages à quelques semaines de l’échéance de l’année.

« Dans une Coupe des nations, on monte aussi pour les autres »

Bien entendu, l’équipe de France ne manquera pas ce rendez-vous incontournable de son calendrier. D’ailleurs, le sélectionneur tricolore, Jean Morel, reconnait avoir une certaine affection pour ces rendez-vous par équipes. « Une Coupe des nations a toujours une saveur très particulière. C’est un autre état d’esprit. C’est fédératif car si notre sport est habituellement individuel, dans une Coupe des nations, on monte aussi pour les autres. »

Le sélectionneur évoque notamment la stratégie à mettre en place pour que les membres de l’équipe se portent les uns les autres. Cette stratégie se fait « dans le choix des couples mais aussi dans leur ordre de passage. Un cavalier doit apporter un minimum de points et doit parfois accepter de ne pas prendre tous les risques pour servir le groupe. Pour moi, un bon cavalier se juge bien sûr par ses résultats sportifs mais aussi par l’ambiance qu’il met, l’ambiance mise par son staff et sa force à écouter les consignes du staff. »

Jean Morel estime que cet état d’esprit collectif est notamment ce qui a permis à l’équipe de France d’obtenir de si bons résultats aux championnats d’Europe de Riesenbeck en 2023. « Nous avons beaucoup discuté entre nous. Nous étions heureux de déjeuner ensemble et de nous retrouver pour prendre un pot le soir. »

Jusqu’à Versailles en passant par Compiègne

La multiplication des bons résultats de l’équipe de France de dressage a notamment permis l’ouverture de portes qui autrefois pouvaient rester closes. Désormais, l’Hexagone reçoit les invitations des plus grands concours. « En plus de Compiègne, nous serons également présents dans de grosses épreuves comme à Falsterbo, Aix-la-Chapelle et quelques autres », précise Jean Morel. Chacun de ses rendez-vous aura sa propre stratégie qui permettra de préparer cavaliers et chevaux pour les Jeux olympiques de Paris. « Est-ce que l’on dispute la Coupe des nations à fond ? S’en sert-on pour travailler ? Est-ce que l’on teste des couples ? » font partie des questions que se pose le sélectionneur.

Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard à Compiègne en 2023. © PSV

Si certains points s’éclairciront au fur et à mesure des concours , ce dernier affirme déjà : « Je ferai forcément tourner car il faut préparer d’autres couples par sécurité. » En effet, l’objectif final reste bien sûr le rendez-vous olympique. « Ma seule mission est d’amener l’équipe de France à son maximum aux Jeux olympiques, à Versailles », lance Jean Morel. Mais d’abord, il aura à cœur d’aider les Bleus à briller à domicile. « Nous tâcherons de faire honneur à Madame Marini et au concours de Compiègne ! Ils le méritent. C’est formidable d’avoir des personnes qui organisent un concours de cette qualité. »

Les plus grandes nations attendues

Justement, la présidente du concours, Monique Marini, se réjouit déjà de la tenue de cette treizième édition. « L’an dernier, le concours a été marqué par un plateau exceptionnel avec plusieurs cavaliers du top 10 mondial et dix équipes engagées dans le CDIO 5*. » Selon elle, les chefs d’équipe y retrouvent les conditions idéales pour préparer leurs couples. « La fidélité des grandes nations et des grands cavaliers est une belle reconnaissance et surtout une belle récompense pour tous ceux qui œuvrent pour la réussite du concours », conclut-elle.

Pour rappel, en 2023, le Danemark, champion du monde en titre, l’avait emporté devant les Pays-Bas et l’Allemagne. La France s’invitera-t-elle sur le podium cette année ? Réponse dans quelques semaines.

La France s’invitera-t-elle sur le podium cette année ? © PSV

(Avec communiqué)

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