C’est un couple qui a marqué l’histoire du sport : la patineuse Tonya Harding, et son mari Jeff Gillooly. Passée de la pauvreté à la réussite, Tonya rafle toutes les médailles. Mais quand le succès se profile, la violence de Jeff détruit tout sur son passage… Trente ans après le scandale, retour sur cette descente aux enfers.
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1989, Portland, dans l’Oregon. Sur la glace, Tonya enchaîne les figures. Axels, sauts, chorégraphies : rien ne résiste à cette jeune fille qui vient de fêter son quinzième anniversaire. Sa mère la regarde d’un œil exigeant. Ce jour-là, elle n’est pas la seule. Appuyé contre la rambarde, un autre adolescent observe la patineuse. C’est donc Jeff Gillooly, un jeune homme de dix-huit ans. Comment leur relation débutera-t-elle ?
En 1990, soit un an après leur rencontre, Tonya claque la porte du trailer où elle a grandi avec sa mère, pour vivre avec Jeff. Fini les gifles. Fini les mains baladeuses de Chris. Fini les fins de mois dans le rouge. Pour la jeune femme, c’est l’occasion rêvée de se mettre à l’abri. C’est vrai, ils se disputent, parfois. Jeff lui a mis quelques claques. Après l’enfance qu’elle a vécu, elle n’est pas vraiment surprise... Mais ce que Tonya ne voit pas, c’est qu’elle a mis le doigt dans l’engrenage des violences, qui ne vont pas tarder à empirer...
Pour vous faire le portrait de Nancy Kerrigan, elle est tout le contraire de Tonya : costume à paillettes, queue de cheval impeccable, sourire étincelant. Elle patine sur du Mozart, répond aux journalistes avec élégance… et c’est la petite chérie des Américains. Elle est grande, quand Tonya est petite. Elle est polie, quand Tonya est grincheuse. Elle est souriante, quand Tonya est combative.
« Miss Harding, vous avez été reconnue coupable d’obstruction à la justice. Pour cela, la cour vous condamne à trois ans de prison avec sursis, 500 heures de travaux d’intérêt général, et 160 000 dollars d’amende. Vous êtes également bannie à vie de la fédération américaine de patinage. » Après le scandale de l'attaque de Nancy Kerrigan, Tonya Harding est condamnée. Le 16 mars 1994, la justice américaine lui retire ce qu’elle a de plus précieux au monde.
