Cinq enfants assassinés par leur mère Mercredi 28 février 2007. La fin de l’hiver approche mais dans les rues de Nivelles, une petite ville située entre Bruxelles et Mons, les manteaux sont encore de rigueur. C'est un mercredi ordinaire. Ordinaire aussi pour le centre d'appel du "100". Mais à 14h40, un appel fait trembler l’opératrice. A l’autre bout du fil, une femme à la voix fluette… : “J’ai fait quelque chose de très grave… j’ai tué mes enfants… J’ai voulu me suicider mais je n’y arrive pas… je veux mourir”.
C’est une histoire tragique et complexe. Bien plus qu’un fait divers, c’est la dérive d’une mère fragile, à bout, qui tue ses cinq enfants. Cette affaire a marqué les annales de la justice belge. Comment expliquer l’inexplicable ? Geneviève était-elle folle pour s’en prendre à la chair de sa chair ? Son cas est compliqué, et s’y pencher c’est se plonger dans les abîmes de la psychologie humaine… [Attention, certaines scènes racontées peuvent heurter la sensibilité des personnes fragiles.]
Burn-out maternel Geneviève Lhermitte a avoué. Désormais, tout le travail des enquêteurs est de comprendre comment elle a pu en arriver là. Et ce n’est pas une mince affaire… Son cas est inédit et compliqué. Mais Geneviève livre tout de même une piste : dans sa lettre d’adieu adressée à sa meilleure amie, elle évoque un certain Michel Schaar qui lui aurait gâché sa vie. Alors qui est Geneviève Lhermitte et qui est ce Michel ?
Juger la folie ou la responsabilité ? 8 décembre 2008. Le procès de Geneviève Lhermitte s’ouvre devant la cour d’assises du Brabant Wallon. Il va durer dix jours. Face à un jury composé de huit femmes et quatre hommes, face à son mari Bouchaïb Moqadem et son beau-père le docteur Michel Schaar, la mère de famille va devoir s’expliquer.
L'euthanasie comme seul recours Geneviève Lhermitte a été condamnée à la prison à perpétuité, une peine qui, en Belgique, l’oblige à passer au moins quinze ans derrière les barreaux. Enfermée dans sa cellule de la prison de Forest-Berkendael, Geneviève tourne en rond. En la jugeant responsable de ses actes, la cour à considéré qu’elle ne méritait pas d’être internée en hôpital psychiatrique. Mais Geneviève est malade, elle est dépressive. Elle souhaite être soignée. Sinon, elle préfère mourir.