La ludification du travail, c’est l’utilisation du jeu pour motiver ou former les salariés. Cette idée n’est pas nouvelle : dans l’URSS des années 1920 déjà, une ingénieure soviétique organisait des compétitions entre travailleurs pour améliorer leur productivité et élever leur niveau culturel. Mais c’est dans les années 80 et 90, alors qu’on prône l’épanouissement au travail, que la ludification monte en puissance.
Depuis plusieurs années déjà, des nouveaux modèles de travail ont émergé, bouleversant notre rapport au monde professionnel. A l’occasion de la Fête du travail ce samedi 1er mai, retour sur ces nouvelles notions, qui redéfinissent en même temps la notion de bien-être au travail. Du concept de bullshit job, à la ludification du travail, en passant par le métier de freelance, le podcast Maintenant Vous Savez décrypte pour vous ces nouveaux termes.
En France, le télétravail consiste à exercer de façon régulière et volontaire un travail hors des locaux de l’employeur. En utilisant des outils qui permettent et facilitent cette organisation, comme un ordinateur ou un téléphone portable, mis à disposition par l’entreprise. Depuis l’ordonnance du 22 septembre 2017, Il n’est plus nécessaire que cette possibilité soit inscrite dans le contrat de travail du salarié. Un simple accord mutuel, oral ou par courriel, entre l'employeur et le salarié suffit.
En 2013, dans un article paru dans le magazine Strike, l’anthropologue, économiste et militant altermondialiste, David Graeber, alertait sur la multiplication des Bullshit Jobs, les Jobs à la con ! Ces emplois rémunérés sans utilité, superflus et néfastes, au point que même les salariés qui les occupent, ne parviennent pas à en justifier l’existence. En particulier lorsqu’on les compare à des professions comme celles de professeur ou d’infirmière, moins bien payés, en dépit de leur importance.
Le micro-travail est une activité rémunérée, impliquant des tâches courtes et répétitives, effectuées devant un smartphone ou un ordinateur. Concrètement, un micro-travailleur peut identifier des objets sur une image, regarder des vidéos, étiqueter des contenus, traduire des courtes phrases ou encore enregistrer sa voix. Bien qu'accessible et flexible, le micro-travail s'avère précaire.
En janvier 2021, en pleine pandémie de Covid-19, une résolution adoptée par le Parlement européen est passée plutôt inaperçue. Elle reconnaît le droit à la déconnexion en dehors des heures de travail. En télétravail et encore plus en confinement, la connexion permanente est devenue une réalité pour beaucoup de salariés et d’indépendants. Rester connecté, mais surtout rester disponible en dehors des heures de travail, peut avoir des effets négatifs, comme de l’anxiété ou aboutir à une dépression. Et parfois même plus grave, à un burn-out.
Happiness manager est un concept devenu métier créé par un Singapourien émigré aux Etats-Unis. Chade-Meng Tan défend l’idée qu’un manager qui agit selon sa définition de la compassion, en étant humble et ambitieux, sera un meilleur manager. Selon lui être un bon manager c’est donc créer du lien avec ses équipes, fidéliser et pousser à l’investissement.
Un freelance est un travailleur indépendant qui vend ses services à un client. Cette forme de travail est en progression depuis le milieu des années 2000. Elle séduit les entreprises et les travailleurs en quête de liberté. Mais être freelance peut aussi s’avérer être une situation précaire.